Il y a abus dès lors qu’une personne vous contraint à faire quelque chose ou à avoir un contact physique que vous ne souhaitez pas.
Vous devez tout de suite exprimer nettement à la personne qui vous agresse votre refus de subir ses gestes déplacés.
• Si vous la laissez faire, elle peut continuer, en croyant que vous aimez ce qu’elle fait; elle peut même ne pas avoir conscience que ses gestes sont déplacés.
• Si elle continue malgré votre refus, n’hésitez pas à vous débattre, à crier afin de la mettre hors d’état de nuire. L’important est de ne jamais rester passif.
Ne considérez pas cet épisode pénible comme anecdotique : c’est un geste grave, dégradant pour la personne qui le subit, et vous devez le plus rapidement possible en parler autour de vous pour vous libérer, l’important pour vous étant de ne pas vous sentir honteux de ce qui est arrivé.
Dans des cas plus graves, en cas d’attouchements violents ou de viol, vous pouvez porter plainte
Votre agresseur sera mis face à ses responsabilités et son comporement sera sanctionné en fonction de la gravité de ses gestes.
Pour cela, vous devez vous rendre, seul ou accompagné d’un adulte qui vous soutiendra, au commissariat ou à la gendarmerie le plus proche de votre domicile, où vous expliquerez ce qui vous est arrivé aux policiers.
Sachez que, même si vous êtes mineur, votre plainte peut être entendue et enregistrée.
Cette démarche n’est pas du tout anodine et peut se révéler angoissante car on imagine toujours que l’agresseur cherchera à se venger dès qu’il saura qu’une plainte est lancée contre lui. Cependant, il faut à tout prix combattre cette crainte car l’attitude de l’agresseur doit absolument être sanctionnée, et vous ne devez pas vous laisser intimider par ces éventuelles menaces.
Une fois la plainte enregistrée, l’enquête suivra son cours ; la personne qui vous a agressé, si vous avez pu l’identifier, sera interrogée et, selon la gravité de ses actes, sera plus ou moins lourdement punie.